jeudi 6 mars 2014

Pour le 8 mars, ne nous offrez pas des fleurs. Nous voulons l'égalité!


Osez le féminisme 91 interpelle les candidat-e-s aux élections municipales pour qu'ils et elles s'engagent concrètement pour l'égalité femmes-hommes.  

Vous pouvez participer en téléchargeant le courrier-type à envoyer aux candidat-e-s de votre commune: pour les candidates, pour les candidats.

A quelques semaines des élections municipales et à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, Osez le féminisme 91 interpelle les candidat-e-s essonnien-ne-s aux élections municipales et leur propose de s’engager à mettre en œuvre des actions concrètes pour l’égalité femmes-hommes.
Si l’égalité des droits est en passe d’être acquise, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent. Ce sont les actions concrètes, visant à déconstruire les stéréotypes, à privilégier la mixité, et à veiller à ne pas exclure indirectement les femmes du bénéfice de politiques publiques ou de l’espace public, qui permettront de réduire ces inégalités et améliorer le vivre-ensemble.
1 femme sur 10 est victime de violences en France. Cela représente plus de 47.000 femmes en Essonne. Dans la fonction publique territoriale, on compte 18 % d’écart de salaire entre les femmes et les hommes. En moyenne, dans les quatre villes préfectorale ou sous-préfectorales du département, 8% des rues ou places portant un nom portent celui d’une femme. A la crèche, à l’école, à la maison, les petites filles jouent encore majoritairement à faire comme maman, avec une poupée, une dinette ou barbie vétérinaire, pendant que les garçons explorent le monde des possibles, se voient chevaliers au secours des princesses, futur chimiste ou super héros à cape.
Non, nous ne vivons pas dans un pays égalitaire ! Et le changement vers plus d’égalité tient peut-être au temps, mais surtout à des choix politiques. Les municipalités, par l’étendue de leurs compétences et par leur proximité avec les habitant-e-s, ont un rôle fondamental dans la concrétisation de l’égalité femmes-hommes. Il est de votre responsabilité, aujourd’hui en tant que candidat-e-s, et demain peut-être en tant qu’élu-e-s, d’utiliser les moyens à votre disposition pour faire diminuer les discriminations et les inégalités.
Pour nous, les candidat-e-s devraient s’engager sur six enjeux fondamentaux:
1-    Nommer un-e élu-e en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes et prévoir un budget dédié à cette délégation.
2-    Signer la Charte européenne pour l’égalité femmes-hommes dans la vie locale et mettre en œuvre le plan d’action qu’implique cette signature.
3-    Etre un employeur exemplaire : l’égalité professionnelle, ce n’est pas que pour les autres ! Les mairies et intercommunalités sont d’importants employeurs. Si la fonction publique territoriale est majoritairement féminine, les postes à responsabilité reste surtout occupés par des hommes, les temps partiels subis sont le plus souvent occupés par les femmes, et les différences de régimes indemnitaires entre les filières techniques ou administratives créent à grade égal des inégalités salariales ... Les plans d’égalité professionnelle, s’ils ne sont pas obligatoires pour les communes, sont un outil de justice et de bien-être au travail.
4-    Lutter contre les violences faites aux femmes, accompagner les victimes. Les permanences d’accueil des femmes victimes de violences sont indispensables dans nos villes ! Il faut aussi former le personnel municipal, notamment de primo-accueil, des services sociaux, éducatifs, et de police municipale. Identifier une victime potentielle, savoir écouter et orienter, c’est la base et ça peut sauver des vies. Nous demandons également que des logements soient réservés pour les femmes victimes de violence. Les places sont trop rares dans le département.
5-    Faire de chaque politique publique un levier pour l’égalité. S’interroger sur les impacts d’une décision pour l’environnement est (presque) devenu un réflexe. Il doit en être de même pour l’égalité femmes-hommes ! Petite enfance, éducation, culture, sport, transport : partout, on peut faire progresser les droits des femmes et l’égalité. Créer des places en crèches, c’est faciliter le retour à l’emploi des femmes. 60% des enfants de 0 à 3 ans sont gardés par l’un de leurs parents. Le plus souvent (94%), la mère…
Pour faire progresser l’égalité, il faut en parler dès le plus jeune âge. Pourquoi ne pas s’appuyer sur la réforme des rythmes scolaires pour proposer des activités interrogeant les stéréotypes et promouvant l’égalité filles-garçons ?
Les femmes doivent également être visibles dans la ville. Nommer des équipements municipaux, des rues (et même des avenues !), de noms de femmes est une façon de rendre visible l’action des femmes dans l’Histoire.
6-    Impliquer les acteurs locaux et la population, pour parler et faire parler d’égalité. Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, sont des occasions de faire progresser la sensibilisation et l’action en faveur de l’égalité.
Beaucoup de villes et intercommunalités agissent déjà pour l’égalité. Rendez le visible ! Valorisez le dans vos programmes ! Toutes les villes et tous les villages, quelque soit leur taille, peuvent agir concrètement pour l’égalité femmes-hommes. Candidates, candidats, engagez-vous !
Le 8 mars est une journée symbolique pour faire avancer les droits des femmes et reculer les inégalités. Nous ne voulons pas des fleurs, mais des engagements concrets pour l’égalité femmes-hommes !
Osez le féminisme 91 a plus particulièrement écrit aux candidat-e-s d’Evry et des trois sous-préfectures (Corbeil-Essonnes, Etampes et Palaiseau) pour qu’ils exposent leurs engagements pour l’égalité. Ces réponses seront publiées sur les réseaux sociaux. 

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